Questions en rapport avec la ville de Makkah et la période antéislamique…

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Question: Comment se fait-il qu’il existe certaines similitude entre des pratiques païennes anté-islamique et certains rites ou éléments en rapport avec l’Islam ? En effet, avant même la venue du Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam), les arabes faisaient le Hadj et respectaient les mois sacrés (« Ac chahr oul harâm »)…

Réponse: Avant même de tenter de répondre à cette question, il incombe de rappeler l’origine des pratiques païennes qui existaient en Arabie avant la venue du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) . Pour cela, quand on étudie le texte coranique et les Traditions, on se rend compte que la religion des arabes polythéistes consistait en un ensemble de croyances et de rites qu’ils considéraient comme étant leur héritage de la part d’Abraham (alayhis salâm), le Grand Messager de Dieu. Mais à vrai dire, leurs pratiques n’avaient plus rien à voir avec ce qui avait été le véritable enseignement, purement monothéiste, apporté à l’origine par Abraham (alayhis salâm). Celui-ci avait complètement été dénaturé et falsifié à travers les siècles (les Hadiths nous apprennent que le premier a avoir introduit les idoles chez les arabes fut un certain Amr Ibné Louhay), comme cela s’était déjà passé avec d’autres Messagers de Dieu et allait se reproduire par la suite, avec Moussa (alayhis salâm) et Issa (alayhis salâm) notamment. En fait, la venue successive des Prophètes (alayhimous salâm) était souvent motivée par le fait que le Message de Dieu apporté précédemment avait été falsifié par la main de hommes: Dieu, dans Sa bonté et Sa grâce, envoyait alors un nouveau Prophète (alayhis salâm), afin d’apporter à l’Humanité la lumière de guidée qui lui faisait cruellement défaut. Ce ne fut qu’après la venue du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), Sceau des Prophètes (alayhimous salâm), qu’Allah prit la garantie de protéger Son Dernier Livre révélé, le Qour’aane, contre toute altération et falsification.

A l’époque où le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) vit le jour donc, il ne restait plus de la pratique originelle d’Abraham (alayhis salâm) qu’un certain nombre d’éléments, noyés au milieu d’une multitude de croyances et de rites inventés par les païens. Ces derniers s’étaient de la sorte crée une nouvelle religion, qu’ils attribuaient faussement à Abraham (alayhis salâm) et à laquelle ils étaient très fortement attachés. Par exemple, les arabes polythéistes se faisaient un devoir de veiller à ce que le Hadj, institué à l’origine par Abraham (alayhis salâm) , soit respecté et pratiqué chaque année, mais à leur façon:

  • Ils faisaient ainsi le Tawâf complètement nu, parce que selon eux, leurs vêtements étaient trop impurs pour qu’ils puissent le porter durant ce rite sacré.
  • Ils avaient incorporé dans le « Talbiyah » (formule récitée durant le pèlerinage et exprimant sa présence devant Dieu) la mention des idoles.
  • Certaines tribus, par orgueil et afin de manifester leur supériorité, se considéraient exemptes de certains rites…

Cela nous permet maintenant de répondre à la question que l’on s’était posée au début: Une des missions pour laquelle le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) avait été envoyé consistait justement à rendre à la religion d’Abraham (alayhis salâm) sa pureté originelle, en la purifiant de toutes les altérations dont elle avait fait l’objet. Il n’y a donc rien d’étonnant au fait que l’on retrouve en Islam des rites (tels que le Tawâf) ou même des notions (tels que le respect des mois sacrés) qui existaient (d’une certaine façon) chez les arabes païens, car eux mêmes tenaient ces choses du Prophète Abraham (alayhis salâm) et , comme nous venons de le dire, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) avait pour devoir de les rendre leur aspect et leur forme originels.


 Question: Selon certains archéologues, on aurait retrouvé des ruines de plusieurs maisons destinées au pèlerinage ailleurs qu’à Makkah… Comment expliquer cela ?

Réponse: La véritable Maison de Dieu, bâtie à nouveau par Abraham (alayhis salâm), est bien celle qui se trouve à Makkah comme l’atteste le Qour’aane lui-même (Sourate 3/ Verset 96). La présence éventuelle (???) selon certains archéologues (???) de ruines de plusieurs maisons destinées au pèlerinage et identiques à la Ka’bah en Arabie ne change strictement rien… face à la Parole d’Allah.


 Question: Autre question concernant la Ka’bah: Comment la Maison d’Allah a-t-elle pu être endommagée sérieusement par des inondations à un certain moment donné de l’Histoire (en fait, elle a également été détruite une fois par un incendie) ? …

Réponse: A vrai dire, il n’y a rien de vraiment étonnant dans le fait que la Ka’bah soit touchée et détruite par des inondations (ou des incendies): Cette maison ayant été bâtie sur terre, dans le monde matériel, il est tout à fait normal qu’elle subisse les effets du temps, du climat, des catastrophes naturelles etc… Cela ne remet nullement en question son caractère sacré. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), qui était la meilleure créature d’Allah, subissait également les impératifs liés à la vie terrestre: il connaissait ainsi la souffrance lorsqu’il était malade, il était blessé lors des guerres, il sentait dans sa bouche les effets nocifs du poison qu’il avait goûté etc… Tout cela ne remet pourtant en aucune façon la valeur du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), pour la simple et bonne raison qu’au fond, il était toujours un être humain… un être humain exceptionnel sans doute, mais un être humain quand même.

De façon similaire, la Ka’bah est une construction sacrée car elle représente la Maison de Dieu… mais au fond elle reste un édifice bâti par l’homme et est donc sujet aux effets inévitables que suppose une existence terrestre.

Wa Allâhou A’lam !

Et Allah est Plus Savant !