Que disent les références chiites au sujet des Compagnons ?

image_pdfimage_print

Les chiites duodécimains s’offusquent souvent quand ils entendent les sounnites les accuser de croire que la plupart des Compagnons (radhia Allâhou anhoum) ont apostasié après le départ du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) de ce monde… Ils soutiennent que cela relève de la pure diffamation, et affirment au contraire témoigner de la considération pour les Compagnons du Prophète, en se permettant néanmoins d’émettre des « critiques » par rapport à l’attitude de certains Compagnons (radhia Allâhou anhoum) (et même de certaines épouses du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam)) à l’égard de Ali (radhia Allâhou anhou) (dans les conflits qui les ont opposés. Voir à ce sujet l’article suivant: Que penser des divergences qui ont opposé les Compagnons (radhia Allâhou anhoum) ) et des proches du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam)…

Alors, info ou intox de la part des sounnites ? Pour trancher à ce sujet, le meilleur moyen est de revenir vers les sources chiites duodécimaines elles-mêmes et de voir ce qu’elles ont a nous dire concernant les Compagnons (radhia Allâhou anhoum)…

Justement, quand on prend le temps de consulter les plus grades références chiites, on constate qu’elles contiennent bel et bien des passages plus ou moins explicites évoquant non seulement l’apostasie de la quasi-totalité des Compagnons (radhia Allâhou anhoum), mais aussi des insultes intenables à l’encontre des plus illustres d’entre eux, tels que Abou Bakr, Oumar (radhia Allâhou anhoum ‘adjma’ïn)… et même les mères des Croyantes, les épouses du Prophète Mouhammad !!!

Pour prouver ce que j’avance, je vais reproduire dans les lignes suivantes quelques extraits d’ouvrages chiites connus et reconnus, et ce, essentiellement pour permettre à ceux ou celles qui pensent qu’il n’y a aucune différence fondamentale entre le chiisme et le sounnisme de réaliser combien ils sont loin de la vérité… ce qui n’est pas très étonnant vu que les horreurs contenues dans les références chiites concernant les Compagnons (radhia Allâhou anhoum) sont très souvent passées sous silence…

Je précise que les images qui illustrent cet article sont des copies d’écran de sites chiites publiant en ligne leurs textes de référence.


L’apostasie de la quasi-totalité des Compagnons dans les sources chiites:

Al Koulaïni 1 rapporte la Tradition suivante dans son ouvrage « Al Kâfi » – Volume 2 / Page 244: « Chapitre(concernant) le petit nombre de croyants » – Hadith 6, avec les annotations en bas de page:

Annotations:

Traduction partielle de la Tradition N°6, dont le contenu est attribué à Abou Dja’far:

 » (…) Les Mouhâdjirînes et les Ansâr sont partis (ndt: c’est à dire qu’ils ont tous abandonné l’Islam)exception faite de… » (ndt: le narrateur décrit) et il indiqua trois avec ses doigts. » Houmrân (ndt: le narrateur) dit: Je demandai alors: « Je donnerai ma vie pour vous, quelle est la condition de Ammâr(ndt: Ibn Yâsir, le Compagnon bien connu du Prophète…) ? Il répliqua: « Qu’Allah aie pitié de Ammâr (…) Il a prêté allégeance et a été tué en martyr. » (ndt: le narrateur ajoute:) Je me suis dit en moi-même: « Il n’y a rien de meilleur que le martyr. » Il (ndt: Abou Dja’far) me regarda alors et demanda: « Peut-être penses-tu qu’il est semblable à ces trois (ndt: cités précédemment) ?… Loin de là, loin de là… »

En annotation de ce passage, voici notamment ce qu’on peut lire dans la marge:

« C’est à dire qu’il a fait un signe avec trois de ses doigts. Et les trois désignés sont Salmân, Abou Dhar et Miqdâd, comme le rapporte Al Kach-chi -Page 8 (de son ouvrage)– avec sa propre chaîne de transmission de Abou Dja’far Al Bâqir alayhis salâm: « Les gens ont apostasié, exception faite de trois personnes: Salmân, Abou Dharr et Miqdâd. » (…) Et (ndt: l’expression) « les gens » désignent les personnes autres que les « Ahl oul Bayt » (ndt: c’est à dire la famille du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam)), et l’apostasie fait référence à l’abandon de la foi (Al irtidâd ‘anil Imân) et non pas de l’Islam (lâ anil islam), comme on pourrait le comprendre des récits. (…) » 2

Toujours dans les annotations annexes, il y a quelques autres Traditions du même genre qui sont citées et qui évoquent l’apostasie de l’ensemble des Compagnons, exception faite de trois d’entre eux -ou de sept, en comptant ceux qui sont revenus vers la foi par la suite-

Cette Tradition de « Al Kâfi » est reprise, sans qu’aucune critique sur son authenticité ne soit exprimée, dans un autre ouvrage de référence chiite, en l’occurrence le « Bihâr oul Anwâr » de Al Madjlisi 3: Volume 22 / Page 345 – Hadith N° 54

D’autres Traditions allant dans le même sens sont citées ailleurs dans le même ouvrage:

Volume 22 / Page 351 – Hadith N°76, Page 352 – Hadiths N°78 et 80

La Tradition N°76 précise que l’apostasie de la quasi-totalité des Compagnons (radhia Allâhou anhoum) serait évoquée de façon implicite dans le passage suivant du Qour’aane (on n’en est pas à une aberration près…) :

« Muhammad n’est qu’un messager – des messagers avant lui sont passés – S’il mourait, donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ? (…) »

(Sourate 3 / Verset 144)

Les Traditions N°78 et N°80 indiquent également que l’ensemble des Compagnons a apostasié, exception faite de trois d’entre eux au départ, puis de quatre autres, par la suite, qui sont revenus vers la foi (Abou Sâsan, Ammâr, Chatîrah et Abou Oumrah (radhia Allâhou anhoum))

Les accusations d’apostasie à l’encontre de la plupart des Compagnons du Prophète sont aussi présentes, en des termes similaires, dans les écrits de Cheikh Al Moufîd 4, plus précisément dans son ouvrage intitulé « Al Ikhtisâs » – Pages 5 et 6:

On retrouve encore ces Traditions dans le commentaire du Coran intitulé « Tafsîr Ayyâchi » 4b – Volume 1 / Page 198 – Hadiths 148 et 149 (d’autres références sont indiquées dans la marge, en bas de page) :


Les insultes et calomnies à l’égard des plus illustres Compagnons (radhia Allâhou anhoum) dans les sources chiites:

Dans le « Tafsîr » de Al Qoummi 5 – Volume 1 / Page 214, on peut lire ceci dans les commentaires du verset 112 de la Sourate 6 6 :

Traduction: « Et le passage: « Ainsi, à chaque prophète avons-Nous assigné un ennemi : des diables d’entre les hommes et les djinns, qui s’inspirent trompeusement les uns aux autres des paroles enjolivées » signifie que pour chaque Prophète qu’Allah a envoyé, il y avait dans sa communauté des démons parmi les hommes et les djinns qui « s’inspiraient les uns aux autres », c’est à dire qui se disaient les uns aux autres: « Ne croyez pas en « ces paroles enjolivées » de façon trompeuse. Ceci est une révélation mensongère. » Et mon père m’a rapporté, de Housseïn Ibn Saïd, de certains de ses amis (littéralement: « de ses hommes »), de Abou Abdillâh (A.S.) que celui-ci a dit: « Pour chaque Prophète qu’Allah a envoyé, il y avait dans sa communauté deux démons qui lui causaient du tort et égaraient les gens après son départ. (…) Les deux compagnons (ndt: démoniaques) de Mouhammad (S.A.W.) étaient Djabtar et Zouraïq (…) »

La question qui se pose ici concerne bien évidemment l’identité de ces deux personnes: Djabtar et Zouraïq… Le commentateur du Qour’aane chiite indien Moulla Maqboul l’explicite: Il s’agit du premier et du second (Réf: « Maqboul Qour’aane Chi’i« , en ourdou – Page 281), c’est à dire les deux premières personnes à avoir succédé au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), en l’occurrence Abou Bakr et Oumar (radhia Allâhou anhoum)…

On retrouve une allusion à Djabtar et Zouraïq dans un autre commentaire du Coran de référence chez les chiites, j’ai nommé le « Noûr outh Thaqalayn » de Abd Aliy Al ‘Aroûsi Al Houwayzi – Volume 3 / Page 18 (qui indique comme source pour sa citation le « Tafsîr Ayyâcchiy » (déjà évoqué plus haut)), dans ses commentaires concernant un verset sur l’Enfer :

Traduction: « (Il est rapporté de) Abou Basîr qu’il a dit: On présentera l’Enfer, qui aura sept portes. La première d’entre elle sera pour l’injuste (ou le tyran – Adh dhâlim) (1) et celui-ci est « Zouraïq »; la seconde sera pour « Djabtar », la troisième sera pour le troisième, la quatrième pour Mouâwiya, la cinquième pour Abd al Malik, la sixième pour Akr ibn Hawsar (2) et la septième pour Abou Salâmah. Ce sont là les portes de l’Enfer pour ceux qui les auront suivi. (3) »

Dans les annotations pour ce passage, voici ce qu’on peut lire:

Traduction de la troisième note, qui est la plus importante:

(3) Al Madjlisiy dit: « Zouraïq » fait allusion au premier, car les arabes tiraient mauvais présage de la couleur jaunâtre des yeux. Et « Al Djabtar » c’est le renard. Peut être qu’on lui a donné ce surnom à cause de sa tromperie et de sa ruse. Et dans d’autres narrations, le contraire est mentionné et c’est ce qui est plus probable, car « Djabtar » pour le premier convient mieux. Et il est possible qu’ici également ce soit le sens voulu, mais le second a été cité d’abord parce qu’il est plus scélérat (chaqyi), plus dur (afadh) et plus brutal (aghladh). Et (l’expression) Askar ibn Hawsar fait allusion à certains califes omayyades ou abassides. De la même façon, Abou Salâmah désigne Abou Dja’far Ad Dawânîqi. Et il est possible que « Askar » fasse allusion à Aïcha et toutes les personnes de « Djamal » (c’est à dire qui ont lutté aux côtés de Aïcha durant la bataille du chameau contre Ali), car le chameau de Aïcha s’appelait Askar et il est rapporté qu’il était un « Chaytân » (démon). Fin de citation. (…) »

Il est évident, quand on considère le contenu même des propos de Al Madjilisi et qu’on en fait le rapprochement avec l’évocation dans la Tradition du « troisième », juste avant la mention de Mouâwiya, que ces adjectifs numériques désignent bel et bien les trois premiers Califes, Abou Bakr, Oumar et Ousmân (radhia Allâhou anhoum) !!!

Et ce n’est pas tout: Le grand spécialiste chiite de la science des Hadiths, Housseîn Ibn Abdis Samad Al ‘Amiliy écrit dans son ouvrage intitulé « Wousoûl oul Akhyâr Ilâ ousoûlil akhbâr » (Page 164, selon la citation qu’en fait Ihsân Ilâhi Zahîr dans son ouvrage intitulé « Ar raddoul Kâfi… » – Page 239), après avoir cité des Compagnons comme Abou Bakr, Oumar, Outhmân, Talha, Zoubayr, Abou Oubeïdah Ibn Djarrâh, Aïcha (radhia Allâhou anhoum ‘adjma’ïn):

« Ceux là, nous nous rapprochons d’Allah et de Son Messager en les insultant, en les haïssant et en haïssant ceux qui les aiment.« 

Conclusion: Face à toutes ces Traditions et références * (et bien d’autres encore, qui n’ont pas été citées ici par souci de concision), force est de constater, comme je l’ai mentionné en introduction, que les accusations sounnites à l’encontre des chiites en ce qui concerne les Compagnons ne sont pas infondées et injustifiées, et qu’au contraire, celles-ci reposent bel et bien sur des références claires et vérifiables… Dans ces conditions, on ne peut expliquer les tentatives chiites de nier ces Traditions abjectes, tout en essayant de semer le doute sur l’intégrité des Compagnons au travers des « critiques historiques objectives« , que de deux façons:

– Soit ils ignorent eux mêmes les horreurs et abominations que contiennent leurs ouvrages de références, qui expriment en principe leurs doctrines, auquel cas, il leur est peut être judicieux de se demander, en toute sincérité, s’ils se reconnaissent dans ces croyances abjectes et s’ils adhèrent à ces accusations insensées…

– Soit leur attitude s’inscrit dans le cadre de la « Taquiya » (dissimulation de leurs véritables croyances), et ce, afin de ne pas blesser d’emblée la sensibilité des sounnites visés par leurs actions de propagande, souvent faites d’ailleurs sous couvert du rapprochement et de l’union entre chiites et sounnites…7

Sur ce dernier point d’ailleurs, je tiens à préciser qu’il est tout à fait exact que le rétablissement et la sauvegarde de l’unité de la « oummah » constitue une priorité. Cependant, en tant que croyant, il est aussi de notre devoir d’agir pour défendre l’intégrité de la foi islamique, mais aussi pour protéger l’honneur et la dignité de ceux qui ont fait tant d’efforts afin que l’Islam nous parvienne, en l’occurrence les Compagnons (radhia allâhou anhoum), en dénonçant, en condamnant et en luttant de la façon la plus ferme toute attaque portée à leur encontre. Ce serait une façon pour nous, en quelque sorte, de leur exprimer notre reconnaissance…

Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) disait:

« Lorsque vous voyez des gens qui insultent mes Compagnons (radhia allâhou anhoum), alors dites: Que la malédiction d’Allah soit sur le mal que vous faites ».

(Rapporté par Ibné Oumar r.a., cité dans Tirmidhi).

Qu’Allah illumine notre cœur et notre raison, nous garde sur le Chemin de la Rectitude et nous accorde l’amour et le respect pour l’ensemble des Compagnons (radhia Allâhou anhoum).

Wa Allâhou A’lam !

Et Dieu est Plus Savant !


1- Mouhammad Ibn Ya’qoûb Al Koulaïni: Le maître des « Mouhaddithîn » (spécialistes de la narration des Hadiths) chiites. Il est l’auteur d’un des quatre ouvrages les plus importants des imâmites, « Al Kâfi« . Retour

2- Pour comprendre la subtilité entre l’abandon de la foi et l’abandon de l’Islam, il faut savoir que lorsque les termes « Imân » et « Islam » sont mis en opposition, le premier désigne la foi intérieure, celle qui permet à une personne de sortir de l’état de « koufr », et le second désigne la soumission apparente… Retour

3- Il s’agit de Moulla Mouhammad Bâqir Ibn Mouhammad Taqiy Al Madjlisi. Il est né en l’an 1037 de l’Hégire et est décédé en l’an 1110. Il compte parmi les ennemis les plus acharnés des sounnites. Al Qoummi (autre savant de référence chiite) écrit à son sujet: «  »Al Madjlisi » (…) c’est le « Cheikh » de l’Islam et des musulmans, l’âme du « Madhab » (école de pensée) et du Dîn (religion), l’Imâm, le très grand savant (Allâmah), le spécialiste (Mouhaqqiq), l’expert (Moudaqqiq) » – Réf: Al Kouna wal Alqâb / Volume 3 – Page 121. Retour

4- Mouhammad Ibnou Nou’mân Al Akbariy Al Baghdâdiy, né en l’an 337 de l’Hégire et mort à Baghdad en l’an 413. Il est plus connu sous l’appellation de « Al Moufîd », titre que lui aurait donné le douzième Imâm, l’occulté dont les duodécimains attendent le retour depuis des siècles – Réf: « Ma ‘âlim oul Oulamâ » – Page 101. Retour

4b – L’auteur de ce Tafsîr n’est autre que Aboun Nadhr Mouhammad Ibn Mas’oûd Al Ayyâchiy As Soulami As Samarqandi, plus connu sous le nom de « Al Ayyâchiy ». Il compte parmi les savants chiites de renommée du troisième siècle de l’Hégire. An Nadjâchiy écrit à son sujet qu’il est fiable (thiqah), véridique (sadoûq)… (Ridjâl An Nadjâchiy – Page 247). Retour

5- Aboul Hassan Aliy Ibn Ibrâhim Al Qoummiy. Considéré comme étant l’Imâm des exégètes chiites et le plus ancien d’entre eux. Il compte parmi les personnes de renommée du troisième siècle de l’Hégire chez les chiites. Retour

6- « Ainsi, à chaque prophète avons-Nous assigné un ennemi : des diables d’entre les hommes et les djinns, qui s’inspirent trompeusement les uns aux autres des paroles enjolivées. Si ton Seigneur avait voulu, ils ne l’auraient pas fait; laisse-les donc avec ce qu’ils inventent. » Retour

* L’authenticité des ces Traditions n’est remise en question dans aucune des références citées. Retour

7 – Il convient de souligner que bon nombre de chiites (et même de sounnites) affirment que l’époque où les duodécimains insultaient les Compagnons est révolue, et que, de nos jours, ce genre de question, d’ordre secondaire, doit être dépassé par la recherche de l’union… Pourtant, quand on consulte certains ouvrages rédigés ou approuvés par des grands noms contemporains du chiisme imâmite, on constate que le dénigrement des plus illustres Compagnons (radhia Allâhou anhoum) est encore d’actualité… malheureusement…

A titre d’exemple, on pourrait citer une invocation, intitulée « doua sanamay qouraïch » (invocation dite « des deux idoles qouraïchites »), qui est reprise notamment dans l’ouvrage « Touhfat oul awâm maqboûl« (page 421 et suivantes), dont voici une traduction partielle et approximative:

« Ô Allah, envoie Ta bénédiction sur Mouhammad et sur la famille de Mouhammad. Ô Allah, maudis les deux idoles qouraïchites, les deux démons, sorciers, menteurs (…), qui ont contredit Tes ordres, ont renié Ta Révélation et Tes bienfaits, ont désobéi à Ton Messager, ont changé Ta religion, ont fait sombrer dans l’oubli Tes prescriptions, ont annihilé Tes obligations, ont falsifié Tes versets, ont fait preuve d’animosité envers Tes amis, se sont alliés à Tes ennemis, ont déclaré la guerre à Tes territoires et ont nuit à Tes serviteurs. Ô Allah, maudis-les ainsi que ceux qui les ont suivi, leurs amis, leurs alliés et ceux qui les aiment, eux qui ont détruit la maison prophétique, ont brisé sa porte et son toit, l’ont mis en sens dessus dessous, ont fait disparaître ses occupants, ont tué leurs enfants, ont vidé son « mimbar » de celui à qui il avait été légué et qui était le dépositaire de sa science, ont renié l’Imâmat de celui-ci, ont associé (« chirk ») à leur Créateur. Leurs péchés est donc devenu considérable, c’est pourquoi jette-les pour l’éternité dans le « saqar ». Et qui te dira ce qu’est le « saqar » ? Il ne laisse rien et n’épargne rien. Ô Allah maudit les autant de fois que de méfaits qu’ils ont commis (…) » – Aoûdhou billâh mim mithli hâdhihil kalimât !

Dans cette invocation, vous l’aurez compris, les deux idoles Qouraïchites ne sont personne d’autre queAbou Bakr (radhia Allâhou anhou) et Oumar (radhia Allâhou anhou) – Na’oûdhou billâh min dhâlik ! Il est difficile d’imaginer combien le coeur de ceux qui profèrent de tels mensonges, de telles calomnies à l’encontre de ceux deux illustres Compagnons (radhia Allâhou anhoum) doit être empli de haine. Le pire, c’est qu’en introduction à ce doua, de très grandes récompenses sont annoncées en faveur de celui qui le récite !!! Les chiites pourraient toujours objecter que ce doua n’a aucun fondement et que la Tradition qui en parle est forgée… Le problème, c’est que sur la couverture même de l’ouvrage, il est précisé que son contenu est conforme aux Fatâwa de savants chiites de référence tels que Khomeïni, Al Khoï… Les pages et la couverture de cet ouvrage ont été numérisées, et les arabophones peuvent vérifier l’exactitude des informations que j’ai reproduit ici en suivant ce lien: http://www.khayma.com/fnoor/doc.htm#b . A noter que d’autres références du même genre, extraits par exemple des écrits de Khomeïni, sont présents également sur ce même site. Retour