Questions en rapport avec le Prophète Moûssa (Paix sur lui)…
Question N°1: Moussa -psl- a-t-il jeûné durant 40 nuits lorsqu’il était séparé des « banou israil » pour aller rencontrer Allah ? Pourtant, nous savons qu’un être humain ne peut survivre durant une telle période…
Réponse N°1: En effet, les commentateurs du Qour’aane relatent que Moussa (alayhis salâm) a jeûné durant 40 jours d’affilée. Mais là encore, les savants affirment que cette capacité à jeûner constitue un miracle. En effet, dans un autre passage du Qour’aane, on apprend que lorsque Moussa (alayhis salâm) était allé rencontrer « Al Khidr », après quelques temps de voyage, il ressentit de la faim et de la fatigue. Mais il s’agissait à ce moment d’aller à la rencontre d’une créature. Par contre, lorsqu’il s’est retiré sur la montagne, c’était dans le but de rencontrer Son Créateur…ce qui explique qu’il ne se trouvait plus dans son état normal, d’où son endurance miraculeuse. Il est rapporté dans les Hadiths authentiques que le Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) lui même jeûnait parfois de nombreux jours d’affilée, tout en empêchant aux autres de faire comme lui. Il expliquait alors: « Vous n’êtes pas comme moi. Moi, Mon Seigneur me nourrit et me donne à boire (c’est à dire d’une façon miraculeuse, la nourriture spirituelle lui suffisait), alors que vous, non. »
Question N°2: Comment expliquer le fait qu’il y a de très grandes similitudes entre l’épisode de Moïse et du poisson tel qu’il est cité dans le Coran et la version qui est contée dans le « Talmud » ?
Réponse N°2: Je ne vois pas pourquoi le fait que l’on retrouve l’histoire de Moïse dans le Talmud puisse vous étonner. N’oubliez pas que le Qour’aane se place dans la continuité des textes précédents et qu’il est justement venu rétablir la vérité à leur sujet. On ne sait pas exactement quand le Prophète Moussa (alayhis salâm) a vécu sur terre. Ce dont on est sûr, c’est que les récits du Talmud ont été écrits après lui et relatent justement d’une certaine façon ce qui s’était passé auparavant. C’est exactement ce que le Qour’aane a fait aussi. En ce qui concerne l’histoire du poisson, lorsque les deux relatent un même et unique événement, il n’y a rien d’étonnant à ce que les récits soient similaires. Le problème encore une fois, est que l’authenticité et l’intégrité des textes précédents n’ayant pas été sauvegardé, c’est la raison pour laquelle la version coranique sera la seule digne de confiance.
Question N°3: Allah dit:
« Nous avons mis ton peuple à l’épreuve après ton départ. Et le Samiri les a égarés« .
Ils dirent : « Ce n’est pas de notre propre gré que nous avons manqué à notre engagement envers toi. Mais nous fûmes chargés de fardeaux d’ornements du peuple (de Pharaon); nous les avons donc jetés (sur le feu) tout comme le Samiri les a lancés. » Alors [Moussa] dit: « Quel était ton but ? ô Samiri ? »
(sourate Ta-ha 85/87/95)
Qui était le Samiri ?
Réponse N°3: Le « Sâmiri » (Samaritain) dont il est question dans ce passage n’a jamais été identifié de façon formelle. Il est généralement admis qu’il s’agissait d’un juif qui venait de l’ancienne cité juive de Samarie. Mais il y a également de nombreuses autres opinions qui existent quand à son identité: Ainsi, selon certains, il s’agissait d’un copte de la famille du Pharaon de l’époque qui avait apporté foi en Moussa (alayhis salâm) et l’avait suivi durant l’exode. D’autres pensent qu’il s’agissait d’un perse. D’autres encore disent à son sujet qu’il appartenait à l’origine à un peuple qui avait coutume d’adorer les vaches. A un moment donné, il vint s’établir en Egypte et accepta (en apparence) le message de Moussa (alayhis salâm). Il est rapporté d’après certaines narrations qu’il se prénommait Moussa Ibné Zafr. Ibné Djarîr r.a., dans son Tafsîr, raconte à son sujet une histoire très connue (et dont je ne connais pas du tout le degré d’authenticité) qui dit en ce sens que le « Sâmiriy » naquit lui aussi, comme Moussa (alayhis salâm), durant la période où tous les nouveaux nés mâles des israélites étaient égorgés, sur ordre de Pharaon. Sa mère le dissimula dans une grotte afin de le protéger.
Wa Allâhou A’lam !
Et Allah est Plus Savant !
- Par Mouhammad Patel
- Le 27 août 2001
