La condition spirituelle des arabes avant l’Islam…
Plusieurs confessions religieuses coexistaient sur la terre de l’Arabie avant l’avènement de l’Islam, les principales étant:
– Le monothéisme abrahamique.
– Le judaïsme.
– Le christianisme.
– L’idolâtrie.
– L’astrolâtrie.
Le culte des idoles était très répandu parmi les arabes: Étaient ainsi adorés certains végétaux ou animaux, mais aussi et surtout des statues qui étaient sensées représenter des divinités. Pratiquement chaque tribu avait ainsi sa propre idole qu’elle adorait, respectait et au nom de laquelle elle faisait des offrandes et des sacrifices. Certaines de ces idoles ont été mentionnées par Allah dans le Qour’aane (Voir Sourate 53 / Versets 19 et 20).
Mais il y avait aussi certains qui vouaient un culte aux astres, comme le soleil ou la lune: Ces gens, que l’on appelait les Sabéens, étaient surtout établis au nord ouest de la péninsule. Ils reconnaissaient à des corps célestes un pouvoir divin et les adoraient. Allah a dénoncé ce genre de culte dans le Qour’aane en ces termes:
Parmi Ses merveilles, sont la nuit et le jour, le soleil et la lune : ne vous prosternez ni devant le soleil, ni devant la lune, mais prosternez-vous devant Allah qui les a créés, si c’est Lui que vous adorez
(Sourate 41 / Verset 36)
Quelques uns (très peu, en vérité…) des habitants de cette région, étaient attaché à ce qui restaient des enseignements de Ibrâhim (alayhis salâm): Les hounafâ (pluriel de « hanîf » – c’est ainsi qu’ils étaient appelés…) rejetaient ainsi l’idolâtrie, avaient foi en Allah et au Jour Dernier.
Un certain nombre d’arabes, résidant pour la plupart dans la région du Yémen, s’étaient convertis au judaïsme; des tribus juives étaient aussi établies aux alentours de certaines vieilles cités comme yathrib (qui deviendra par la suite Médine)) et khaïbar.
Les byzantins et les abyssins s’efforçaient, pour leur part, de propager le christianisme en Arabie: Au nord, dans la direction du châm, les villes de hiyrah et de bousrâ étaient d’importantes cités chrétiennes. Au sud, le principal centre des adeptes de cette religion était nadjrân, au Yémen. D’ailleurs, toute une région de ce pays était passée sous le contrôle d’un gouverneur venu d’Abyssinie, abraha. Il bâtit une grande cathédrale à San’â, dans l’intention d’y attirer les habitants de toute la péninsule et établir ainsi un nouveau centre de pèlerinage pour remplacer le hadj qui était accompli à Makkah. Il ne parvint cependant pas à réaliser son dessein…
Wa Allâhou A’lam !
Et Dieu est Plus Savant !
(Adaptation française d’un cours de Sîrah faisant partie du cursus d’enseignement de l’Université Islamique de Médine.)
- Par Mouhammad Patel
- Le 2 avril 2003