Ces endroits où l’homme mesure sa petitesse…
Assalaamou alykoum
L’homme est ainsi fait que dès qu’il commence à goûter aux bienfaits d’Allah, il oublie sa dépendance complète vis-à-vis du Roi des rois.
Il arrive alors des moments dans l’existence de cet homme, où il redescend sur terre, réalisant une parcelle de la capacité du Créateur.
Pour moi, cela se passe souvent lorsque je regarde ces paysages sans fin qu’Allah a établi sur terre, devant lesquels on ne peut qu’ouvrir des grands yeux ébahis, et laisser sortir un « Soubhaanallah!!! » qui s’impose.
Alors pourquoi ne pas se rappeler ensemble ces endroits magnifiques, où l’on réalise que le Pouvoir d’Allah commence là où l’imagination de l’homme s’arrête.
Bienvenus au pays du blanc (euh … peut-être pas si blanc).
Situé aux antipodes, pôle Nord et pôle Sud constituent un univers glacé, plongés dans la nuit une grande partie de l’année, balayés par des rayons du soleil trop faibles pour réchauffer l’atmosphère, illuminés par les volutes colorées des aurores polaires, pleins d’un silence infini que seuls rompent les craquements de la banquise et le souffle du blizzard. Au-delà des pôles, géographiques ou magnétiques, comment délimiter précisément les régions polaires?
Question bête? Pas si sûr! Faîtes un tour dans les différents rayons du grand bazar des scientifiques, et vous trouverez ce qui suit. Pour le climatologue, c’est la ligne de température moyenne de 10 degrés, pour le mois le plus chaud. Pour le botaniste, c’est la limite de survie des arbres. Pour le biologiste marin, c’est un mur d’eau invisible qui s’impose à la plupart des espèces vivantes en raison des différences de température et de salinité. Pour le physicien, c’est autre chose encore…
L’eau de mer gelée, c’est la banquise, sur une épaisseur allant jusqu’à 4 mètres pour la banquise permanente du pôle Nord, et 1 mètre pour la banquise annuelle, côtière. La banquise se fractionne et dérive au gré des vents et des courants: c’est le pack, constitué de plaques (floes) qui s’entrechoquent et s’amoncellent pour former d’énormes tas (hummocks) hauts de plusieurs dizaines de mètres. Suivant leur origine, les conditions de leur formation, et leur âge, les glaces, plus ou moins chargées de sédiments, sont de couleur variées, allant du blanc au gris sombre, en passant par le bleu et le vert.
Nord et Sud (euh .. peut-être pas si Sud).
Au nord, l’Arctique, qui tire son nom de la constellation Arktos (« Ours »): un océan entouré de terres, figées par le froid. Gelées en surface, les eaux se trouvent confinées comme dans une mer intérieure; seul l’étroit passage, entre le Groenland et le Svalbard, complété du côté opposé par le détroit de Béring, entre l’Alaska et la Sibérie, constitue une ouverture sur les eaux extérieures.
Au sud, l’Antarctique: un continent entouré de mers, vaste désert recouvert de glace, plus froid encore que son homologue nordiste. Tandis que le climat de la Terre se refroidissait, la formation d’un courant circumpolaire, il y a trente millions d’années, a isolé le continent des eaux plus chaudes et marqué le début de la calotte glaciaire. En effet, il faut savoir qu’il y a deux cents millions d’années, le socle rocheux de l’Antarctique était rattaché à l’Amérique du Sud, à l’Afrique, à l’Inde, et à l’Australie, formant un « super continent » (Gondwana) qui se trouvait bien plus au nord!!
Wa Allâhou A’lam !
Et Dieu est Plus Savant !
* L’auteur de ce texte est notre regretté frère Salaam. Ne l’oubliez pas dans vos pieuses invocations.
- Par Mouhammad Patel
- Le 28 août 2001