Abou Houreïra (radhia Allâhou anhou)

image_pdfimage_print

Abou Houreïra (radhia Allâhou anhou) est le Compagnon (radhia Allâhou anhou) qui rapporte le plus de Hadiths du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam). Il vient rencontrer le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) en l’an 7 de l’Hégire, alors que celui-ci est à Khaïbar, et là, il devient musulman. Depuis ce moment, il ne quitte plus le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam). Il est rapporté que lui-même, son épouse et son fils ont pour habitude de se relayer toute la nuit -chacun occupant un tiers de celle-ci- pour prier et accomplir des actes de dévotions: Ainsi, il ne passe pas un instant sans n’il y ait quelqu’un qui ne fasse la salât, le dhikr ou la récitation du Qour’aane chaque nuit dans la maison de Abou Houreïra (radhia Allâhou anhou).

Après être devenu musulman, Abou Houreïra (radhia Allâhou anhou) est très peiné par l’attitude de sa mère: Celle-ci, n’étant pas musulmane, lui dit souvent du mal au sujet de sa religion et du Messager d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam). Un jour, il arrive en pleurs devant le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et lui dit: « Ô Messager d’Allah ! J’ai toujours invité ma mère à accepter l’Islam et elle n’a jamais accepté. Aujourd’hui, j’ai agi comme d’habitude et elle m’a dit des choses vraiment déplaisantes à ton sujet. Prie donc Allah pour qu’Il guide la mère de Abou Houreïra (radhia Allâhou anhou) vers l’Islam. » Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) dit alors: « Ô Allah ! Guide la mère de Abou Houreïra (radhia Allâhou anhou) ! » Abou Houreïra (radhia Allâhou anhou) s’empresse alors d’aller chez elle pour lui annoncer la bonne nouvelle de l’invocation du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) en sa faveur; lorsqu’il parvient devant sa porte, voilà qu’il entend de l’extérieur le clapotis de l’eau. La voix de sa mère lui parvient alors: « Ô Abou Houreïra ! Reste où tu es ! » Quelques instants plus tard, elle sort, portant un voile sur la tête et dit: « J’atteste que personne n’est digne d’adoration à part Allah et que Mouhammad est le Messager d’Allah. » Abou Houreïra (radhia Allâhou anhou) vient alors trouver le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), pleurant de joie cette fois-ci: « Bonne nouvelle, ô Messager d’Allah ! Allah a accepté ton invocation. Allah a guidé la maman de Abou Houreïra (radhia Allâhou anhou) vers l’Islam. » Puis il ajoute: « Ô Messager d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) ! Demande à Allah de faire en sorte que moi-même et ma mère, nous soyons aimés des croyants et des croyantes. » Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) s’adresse alors à Allah en ces termes: « Ô Allah ! Fais que cet humble serviteur que tu as là ainsi que sa mère soient aimés par chaque croyant et croyante. »

Ce qui distingue Abou Houreïra (radhia Allâhou anhou) des autres Compagnons (radhia Allâhou anhoum), c’est sa mémoire prodigieuse: Celle-ci, qui était déjà excellente, est encore amplifiée par une invocation que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) avait faite en sa faveur…

Cette faculté, Abou Houreïra (radhia Allâhou anhou) (radhia Allâhou anhou) va l’utiliser au service de la propagation des enseignements prophétiques. Ainsi, comme il n’exerce pas d’activité professionnelle –il le dit lui-même, il n’a ni terre à cultiver (contrairement à ses frères Ansâr), ni commerce à entretenir (contrairement à ses frères Mouhâdhirin)-, il profite de sa disponibilité pour rester constamment en compagnie du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), à écouter et, surtout, à retenir ses moindres propos.

C’est ce qui explique justement le grand nombre de Traditions qu’il va rapporter par la suite, élément qui pourrait étonner quant on sait qu’il est devenu musulman relativement tard.

Abou Houreaïra (radhia Allâhou anhou) éprouve beaucoup d’affection pour les animaux, et plus particulièrement pour les chatons: Il en garde d’ailleurs constamment un en sa compagnie; c’est ce qui explique son surnom (qui signifie littéralement « le père des chatons »), qui lui a été donnée par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam).

Il (radhia Allâhou anhou) décède à l’âge de 78 ans, en l’an 57 de l’Hégire, à Madinah.

Radhia Allâhou anhou !

Que Dieu l’agréé ! Âmine